Veillées lectures du 13 Mai

Publié le par Cercle littéraire des amateurs de tisanes

Veillées lectures  du 13 Mai
Veillées lectures  du 13 Mai
Veillées lectures  du 13 Mai

Encore une belle veillée que celle d'hier, avec beaucoup de commentaires sur beaucoup de livres : je vais essayer de les retranscrire ici.

Commençons avec le mystère Sherlock Holmes, de J.M. Erre : lu par Mado (ça se lit bien, c'est amusant mais pas hilarant tout de même. Peut-être un effet de génération ?) et par Cécile (qui a bien rigolé, surtout au début, avouons-le, parce qu'au fur et à mesure, on s'habitue au style. Les personnages sont cocasses et pour beaucoup, pas piqués des vers. Je m'attendais à la toute fin de l'histoire mais n'ai vraiment pas boudé mon plaisir.)

Toujours dans l'univers holmésien, une enquête que n'aurait pas reniée Conan Doyle soi-même : la maison de la Soie, d'Anthony Horowitz.

Premier roman autobiographique, le soleil, son métier, c'est de tourner de Sorya Khaldoun :

court récit qui rappelle assez les atmosphères de "Rouge argile" (Virginie Ollagnier), par l'évocation du deuil sur fond d'ambiances, de couleurs (le sable, rouge ici aussi), qui nous dépaysent tout en nous évoquant des territoires connus de l'intime. Ressentis face à la perte, mais aussi issus des incompréhensions inter-générations, des choix de vie différents que ceux que les parents espéraient, etc.. La culture d'origine de Sorya Khaldoun accentue ces clivages, sans doute, et son parcours est d'autant plus remarquable : devenir journaliste n'est pas à la portée de tous, de toutes...
Signe particulier : la façon de jouer sur le double sens phonétique des mots, courant à l'oral mais inédit dans le texte.
J'espère que ce premier livre ne restera pas isolé, car j'en lirais volontiers un autre très bientôt ! en conclusion "jetez-vous dessus", dixit Denise.

Lu par Denise également, Je vais mieux, David Foenkinos : une histoire toute simple. A priori.
Le narrateur axe son récit sur un brutal et intense mal de dos survenu spontanément, à partir duquel il y a comme arrêt sur image de sa vie :
- craintes du pire pour sa santé (tumeur ou pas tumeur), parcours médical et para-médical hyper-réaliste qui prêterait à rire si l'inquiétude latente n'était pas si palpable,
- manipulations dont il fait l'objet au travail par un pervers retors puis leurs conséquences,
- grisaille de sa vie de couple une fois les enfants partis,
- et tout le reste, enfants, amis, parents, rêves etc.
Avec cette écriture apparemment légère qui nous emporte tout de suite dans l'univers de ses personnages, David Foenkinos aborde pourtant des sujets graves, il n'hésite pas à descendre profondément dans le gouffre (licenciement pour faute sans indemnités...) pour mieux remonter ensuite à la surface. Lorsqu'on lit p77 dans la subtile analyse sur le harceleur : "Le prince s'était transformé en crapaud. (...) La haine des autres est un leurre qui soulage la névrose.", on réalise que si le ton est léger, le rythme fluide et l'humour fréquent, la lecture des humains n'en est pas moins percutante.
Et qu'on se le dise, à la fin du bouquin, le lecteur aussi va mieux !

Autre grand écart, vers la BD cette fois, avec Ainsi soit Benoite Groult, de Catel, qui en plus de revenir sur le parcours très riche de cette féministe, aborde aussi les relations entre l'auteur et le sujet de son livre. Un livre qui fait dire qu'on va "presque se mettre à aimer la BD !"

Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai

Continuons, avec l'analphabète qui savait compter, déjà évoqué sur le blog : des latrines de Soweto à la cour du Roi de Suède c'est toujours rocambolesque mais peut-être un peu "too much", tout de même, pour Fabienne (et pour d'autres lectrices aussi).

En revanche, un roman qui lui a beaucoup plu : Du domaine des murmures, de Carole Martinez (dont on avait apprécié le Coeur cousu). Il s'agit de l'histoire dune jeune femme, qui au Moyen-Âge, choisit d'être emmurée à l'exemple de Ste Agnès plutôt que d'épouser le rustre qui lui est promis. Mais la veille de sa claustration, elle est agressée et violée, et ne se rendra compte que plusieurs mois après qu'elle attend un enfant, ce qui sera vu comme un miracle. Conte mystique donc, ce roman est surtout un hymne à l'amour maternel.

Au rayon des romans policiers, le Magicien, de Jean-Marc Souvira. L'auteur est un ancien policier, et cela se ressent dans le style de son roman, un peu trop "rapport d'enquête". Malgré des moments de suspens, cela reste sans réelle surprise.

Arrêtons-nous un instant sur le maître des polars, Pierre Lemaître (oui bon c'est facile) donc la trilogie tourne aux veillées :

Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai

Nous ne donnerons pas de résumés mais des réactions (pour les résumés, c'est toujours sur Babelio, cliquez ici )

- "Gore, les cènes de crime sont trop dures.

- Mais tellement bien écrit ! et en plus, il nous balade !

- Ah oui, il m'a bien eue !

- Les apparences sont trompeuses, il est très fort en retournement de situation.

- Je suis accro !"

Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai
Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai

Polars, toujours, Steph a lu :

Apnée noire, de Claire Flavan, auteure vue aux Quais du polar également : Aux Etats-Unis, 2 enquêteurs sont confrontés à des meurtres troublants : ils sont typiques de ceux d'un psychopathe récemment exécuté, mort en annonçant qu'il reviendrait. Alors ?...

La Madone de Notre-Dame, Alex Ragougneau : une enquête très classique dans un lieu qui l'est moins : la cathédrale Notre-Dame.

Le croque-mort a la vie dure, de Tim Cocquet. Première enquête d'un héros récurent, beau gosse, plein de compassion envers les clients, enfin un bon croque-mort, bien tranquille... Jusqu'à ce qu'un jour une jeune femme lui demande des renseignements pour organiser... Son propre enterrement ! C'est déjà étrange, ça le devient plus encore lorsque cette femme est retrouvée morte. Drôle et bien mené, là encore Mado a bien aimé.

Glacé, de Bernard Minier. Dans une vallée perdue des Pyrénées, un asile enferme les psychopathes les plus dangereux. l'ADN d'un psychopathe qui y est détenu est retrouvé sur des lieux de crime. Tout commence par une tête de cheval décapité... Et on sens très vite qu'il va y avoir un truc. C'est excellent, vraiment prenant.

Avant d'aller dormir, S.J. Watson. Une femme partiellement amnésique tient un journal, un cahier qui lui permet tous les matins de se rappeler sa vie et sa journée de la veille. Mais, pourquoi cacher ce cahier ? Pourquoi certaines de ses inscriptions la troublent-elle autant ? Un polar bien ficelé.

Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai

Une nouvelle recrue aux veillées ! Philippine nous propose de lire

Black Out, de Connie Willis, un roman de SF dans lequel la machine à remonter le tmeps existe, c'est l'outil de travail principal des historiens qui peuvent ainsi étudier en détails, par exemple, la Seconde Guerre Mondiale. Le métier n'est pas sans risque puisque les bombes peuvent tuer aussi les voyageurs. Autre danger : lorsque la machine ne revient pas... On est pris par l'action et l'histoire permet de prendre la mesure de toutes les avancées technologiques, médicales, etc...

Les débutantes, de J. Courtney Sullivan. Quatre jeunes étudiantes se rencontrent sur le campus de Smith, une université connue pour son esprit féministe et libertaire. Elles resteront en contact par la suite, et on suit leur destin en parallèle avec celui du féminisme.

Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai
Veillées lectures  du 13 Mai Veillées lectures  du 13 Mai

Les veilleurs(ses) lisent aussi des BD :

Jean-Noël a lu avec intérêt la série Châteaux Bordeaux, 4 tomes parus (le prochain est noté à paraître en septembre !)

Les dessins sont sympathiques, surtout pour les paysages car les visages sont un peu figés. Cette série est scénarisée par Corbeyran, elle permet d'apprendre beaucoup de choses sur les procédés de vinification et sur l'oenologie, on se prend au jeu. L'intrigue : Un propriétaire de domaine viticole décède brutalement (et bizarrement). Ses trois enfants doivent décider que faire de la succession : alors que les deux frères veulent se séparer su domaine, la fille fraîchement débarquée des Etats-Unis décide de le reprendre, envers et contre tout.

Denise a lu : Quai d'Orsay, dans lequel un jeune homme se retrouve catapulté au ministère, chargé des "langages" pour le ministre Taillard de Worms, lui même inspiré de M. De VIllepin. Une vision acérée qui a inspiré un film.

Bénédicte est en train de lire un manga (japonais, donc) de Shigeru Mizuki, NonNonBâ. Grand Prix du festival d'Angoulême 2007, cet album met en scène le jeune Shigeru, que gardait une vieille dame, mystique et superstitieuse, qui aimait raconter des histoires de YokaÏs, ces monstres japonais.

Valérie a lu Un petit livre oublié sur un banc, de Jim et Mig. L'histoire d'un livre trouvé sur un banc, donc, que Camélia va lire. Elle va découvrir qu'un code permet de déchiffrer un message : elle va essayer de percer le secret de ce livre, à commencer par la personne qui l'a laissé sur le banc...

Veillées lectures  du 13 Mai
Veillées lectures  du 13 Mai
Veillées lectures  du 13 Mai
Veillées lectures  du 13 Mai

Bénédicte a aussi amené les Chroniques de Ford County de John Grisham qui l'ont surprise en bien, avec des personnages attachants.

Nous avons évoqué aussi le maître des illusions, de Donna Tartt, dans lequel un professeur de Grec Ancien charismatique devient en quelque sorte le mentor d'un groupe d'étudiants pas comme les autres.

Sonia a lu et apprécié l'école des saveurs, dans lequel la cuisine est un prétexte pour évoquer les relations entre les personnages.

Dossier 64 a encore conquis une lectrice : ça va crescendo mais on reste sur sa faim concernant le personnage d'Assad.

La maîtresse de Rome, ou Grey's anatomy dans l'antiquité : un roman de triangles amoureux, de jalousies et autres intrigues, dont on se demande ce qui le rend aussi efficace (page turner comme disent les américains) malgré un manque de contexte, de détails sur la période.

L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, un livre sur les livres oubliés, ou Daniel recherche l'auteur d'un livre dans les rues de Barcelone, quasiment un personnage à part entière, alors qu'un mystérieux et sulfureux personnage recherche, lui, les exemplaires dudit livre pour les détruire.

Pour terminer, un roman de Gail Carriger : Etiquette & Espionnage. Nous sommes dans une Angleterre victorienne ou la magie cohabite avec les machines à vapeur : steampunk nous voilà ! Une fois n'est pas coutume, le résumé de l'éditeur : En Angleterre, au début du XIXe siècle. Sophronia, une jeune fille délurée, préfère l'horlogerie et l'escalade des arbres à l'apprentissage du savoir-vivre. Sa mère l'inscrit au pensionnat de Mlle Géraldine, réputé pour sa rigueur. Sur place, Sophronia découvre que les pensionnaires s'y exercent, en plus des bonnes manières, aux façons les plus subtiles de commettre des assassinats.

Prochaine Veillée : Mardi 24 juin, rendez-vous à 19h30 à la médiathèque de Longchaumois

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article