Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

Publié le par Cercle littéraire des amateurs de tisanes

Pour commencer ce compte-rendu, nous adressons encore une fois nos remerciements à l'Auberge du Cassiton qui nous a gentiment accueillies et nourries pour cette dernière veillée avant l'été...

Et voici les livres que nous avons évoqués, littéralement, au coin du feu ! De nombreux titres ont déjà été résumés sur ce blog, nous ne détaillerons que les petits nouveaux.

Bénédicte ouvre le bal, avec La Voleuse de livres, de Marcus Zusak. Rappelez-vous, il s’agit de l’histoire de Liesel, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, l’histoire en question étant racontée par la Mort. Lus également, les BD Hoodoo Darlin et Le Petit livre oublié sur un banc, dont la couverture vous a fait penser à un album de l’Ecole des Loisirs.

NO et moi, de Delphine de Vigan : la rencontre d’une ado, précoce mais timide, avec une jeune SDF qui devait être l’objet d’un exposé mais avec laquelle se nouent, petit à petit, des liens d’amitié. « Une belle histoire, vraiment très bien. »

Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

Le jeu de l’ange de Carlos Ruiz Zafon (Le Cimetière des Livres oubliés T.2) : une suite légèrement fantastique à l’ombre du vent. Le résumé de l’éditeur :
Dans la turbulente Barcelone des années 1920, David, un jeune écrivain hanté par un amour impossible, reçoit l'offre inespérée d'un mystérieux éditeur : écrire un livre comme il n'en a jamais existé, "une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués", en échange d'une fortune et, peut-être, de beaucoup plus. Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique de destruction se met en place autour de lui, menaçant les êtres qu'il aime le plus au monde. En moyennant son talent d'écrivain, David aurait-il vendu son âme au diable ?

Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

Je poursuis avec la BD Maggy Garrisson de Lewis Trondheim et Stéphane Oiry, dont je vous avais déjà parlé après les Quais du Polar : les aventures d’une jeune femme paumée, sans travail et qui débute un nouveau boulot chez un détective privé encore plus paumé qu’elle, celui-ci se faisant tabasser dès le lendemain. Il ne reste plus à Maggy qu’à se débrouiller seule pour gagner quelques sous, au risque de froisser des organisations un peu chatouilleuses. Un premier tome prometteur avec une héroïne qui ne s’en laisse pas conter.

Au rayon des polars, Blues Bar d’Ace Atkins : Nick Travers part sur les traces du frère de sa mère adoptive, qui pourtant avait été déclaré mort des années plus tôt. Il croisera une jeune fille en fuite, une femme impitoyable et obsédée par la propreté, un tueur à gage entré en religion du Dieu Elvis… Une foule de personnages, présentés les uns après les autres et qui rendent le début du roman un peu laborieux. Dès lors qu’ils se croisent, le rythme s’accélère pour un road trip en Louisiane, entremêlé de références à l’histoire du Blues du sud des Etats-Unis.

Un coup de cœur, maintenant : Dans le silence du vent, de Louise Erdrich. Un soir, la mère de Joe, 13 ans, tarde à rentrer : elle a en fait été battue et violée dans des circonstances mystérieuses ; et, traumatisée semble-t-il, elle refuse d’en parler. Joe doit poursuivre sa vie tant bien que mal, c’est l’été et il a fort à faire avec ses copains : aller traîner du côté des camps d’été catholiques pour apercevoir des jeunes filles par exemple, mais aussi… mener sa propre enquête sur ce qui est arrivé à sa mère. Car en dépit d’un père juge, Joe sait très bien à quelle justice s’attendre là où il vit, c’est-à-dire sur une Réserve indienne… Une chronique de vie en même temps qu’une enquête passionnante, un livre vraiment « habité » par tous les personnages dont je n’ai pas parlé ici mais qui donnent leur relief au roman. Donne envie de découvrir d’autres titres de cette « figure emblématique de la jeune littérature indienne […] qui appartient au mouvement de la Renaissance amérindienne (Native American Renaissance) », dixit Wikipédia.

Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014
Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

Fabienne a poursuivi les enquêtes du commissaire Verhoeven, avec Alex, de Pierre Lemaître, qu’elle a trouvé plus dur que le premier au niveau des scènes de meurtres. Toujours dans l’enfermement, elle a lu aussi Des nœuds d’acier, de Sandrine Collette, dans lequel un ancien prisonnier venu se mettre au vert est kidnappé puis réduit à l’état d’esclave par deux vieux… On est vraiment dans la cave avec lui, c’est prenant, angoissant.

Passons au barbecue avec Einstein, une des scènes assez réjouissantes de la déesse des petites victoires de Yannick Grannec et à un autre personnage principal féru de mathématiques, dans Notre vie, disent-ils, de Jacques Attali , qui commence bien mais au final, elle en attendait mieux.

Le résumé de l’éditeur : Lors d’une conférence à Genève, en janvier 2015, Tristan, brillant professeur de mathématiques à l’université de Princeton, tombe sous le charme d’une mystérieuse jeune femme, Yse, qui semble disposer, comme lui, de dons de prescience... Saura-t-il empêcher l’immense catastrophe qu’elle prévoit ? La guerre mondiale qu’il devine aura-t-elle lieu ? De Rome à Paris, de Venise à Angkor, de Vârânasî à Jérusalem, Yse l’entraîne à la recherche de savoirs anciens qui pourraient l’aider à relever ces défis.

Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

Denise nous invite à découvrir un polar excellent, de la consoeur (et rivale ?) de Camilla Läckberg : La Reine de la Baltique, de Viveca Sten. Le résumé : L’été bat son plein sur l’île de Sandhamm, dans l’archipel de Stockholm, quand une macabre découverte jette un froid sur la tranquillité des vacanciers : un homme retrouvé noyé, prisonnier d’un filet de pêche. Accident ? Suicide ?... Ou meurtre ? Quand, peu après, on trouve un autre corps, le doute n’est plus permis. La petite île paradisiaque cacherait-elle des secrets ?

Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

À découvrir également, pour ceux qui ont aimé le soleil, son métier, c’est de tourner : un homme, ça ne pleure pas, de Faïza Guène, qui trouve un écho également dans Rouge Argile, que nous avions lu il y a quelques temps. Il est question ici d’un garçon, vivant dans une famille d’origine algérienne vivant en France. Alors qu’une de ses sœurs renie ses origines, l’autre est plutôt traditionnaliste. Un roman qui comporte par ailleurs beaucoup d’humour.

Poursuivons avec Leçons particulières, d’Hélène Grimaud, dans lequel la célèbre pianiste au bord du Burn-out, nous fait part de ses vacances et de ses questionnements ainsi que des gens qu’elle rencontre. Elle évoque aussi la vie des compositeurs qu’elle joue. « Un bouquin qui fait du bien ».

Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014
Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

Stéphanie a lu la série de BD Château Bordeaux, (un peu trop axée sur le vin) Yeruldelger (une nouvelle fan !), la maîtresse de Rome (très bien) et Etiquette et Espionnage (un peu trop ado), Ainsi que Avant d’aller dormir (vraiment bien).

Valérie a beaucoup aimé la BD de Catel, Ainsi soit Benoîte Groult, dont on devrait recommander la lecture à toutes les jeunes générations, et qui donne envie de lire les œuvres du personnage. Elle nous a présenté également une trilogie autobiographique d’un auteur belge d’origine coréenne, Jung : Couleur de peau : miel. Comme 200 000 autres orphelins coréens, Jung a été adopté par une famille étrangère. Il retrace dans cette trilogie les difficultés de sa vie d’enfant adopté, le manque de démonstrativité voire d’affection de sa mère adoptive, son attitude face aux autres enfants dans le même cas, dont une petite sœur, jusqu’à son adolescence et à son âge adulte. Un récit sensible, non exempt de colère et frustration, jusqu’à l’apaisement de l’âge adulte.

Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

Elle a enchaîné avec tout un tas de nouveautés les plus réjouissantes les unes que les autres et je lui laisse la parole :

Tempête blanche, de Preston et Child : Ce roman commence sur un dîner qui a eu lieu le 30 août 1889 avec Oscar Wilde et Conan Doyle, entre autre. C'est au cours de ce dîner que Wilde conte une histoire très surprenante à Doyle, elle est si terrible que Doyle doit quitter précipitamment la table. Wilde l'a tient d'un vieux mineur de Roaring Fork. Et justement on va se retrouver à Roaring Fork de nos jours, qui est devenue une station de ski très huppée. Corrie Swanson, jeune protégée de Pendergast décide de s'y rendre pour réaliser sa thèse sur un groupe de prospecteurs retrouvés morts dévorés par un grizzly en 1876. Mais Corrie va avoir très vite de gros ennuis qui vont faire sortir Pendergast de sa retraite. Dans ce roman il est beaucoup question de Sherlock Holmes, j'adore ce personnage, alors pensez Pendergast et Sherlock réunis dans la même histoire !! J'ai été conquise forcément, les auteurs sont très doués pour nous raconter des histoires qui font peur. J'attends avec impatience une nouvelle enquête de l'inspecteur Pendergast.

Rosy et John, de Pierre Lemaître : C'est le quatrième tome de la trilogie de Verhoeven, comme dit l'auteur c'est le 3.5 de la série, il se situe entre le deuxième tome, Alex, et le troisième, Sacrifices. On retrouve avec plaisir Camille Verhoeven dans cette enquête menée tambour battant. L'auteur nous laisse, encore une fois, peu de temps pour reprendre notre respiration. L'histoire se déroule sur trois jours, le rythme est très soutenu. J'ai adoré !! C'est officiel, je suis devenue une fan inconditionnelle de Pierre Lemaître.
John a fait exploser une bombe en plein Paris, quelques blessés mais pas de victimes. Suite à cet acte, il se rend à la police et il ne veut parler qu'à Camille. Il lui annonce alors qu'il y a encore 7 bombes qui exploseront en raison d'une par jour. Il veut que sa mère soit libérer de prison, 5 millions d'euros et deux billets d'avion pour l'Australie. Camille va tout faire pour résoudre cette enquête oh combien difficile, car rien n'est aussi simple qu'il n'y parait…

Révélation brutale, de Louise Penny : Armand Gamache, de la sûreté de l’Etat, se retrouve une fois encore à enquêter à Three Pines. Cette fois, un cadavre a été découvert au beau milieu du bistrot d’Olivier, alors que la vieille maison des Hadley a trouvé de nouveaux propriétaires qui ont de grands projets pour l’endroit. Encore un très bon cru, dont l’humour n’est pas absent malgré tout, entre Rose le canard et sa nouvelle garde-robe et un cheval que tout le monde prend pour un orignal…

Et pour terminer, La faiseuse d’anges, de Camilla Läckberg : 8ème opus des enquêtes d'Erica Falck. Ebba revient sur l'île de Valö située non loin de Fjällbacka, avec son mari pour se reconstruire après la perte de leur fils. Mais d'étranges choses se passent sur l'île, leur vie est en danger. Est-ce lié au drame auquel Ebba a survécu ? Toute sa famille a mystérieusement disparu lors du dimanche de pâques 1974.Camilla Läckberg manie avec brio les retours dans le passé et l'histoire contemporaine. J'ai adoré cette nouvelle enquête, les deux histoires s'imbriquent parfaitement, on est tenu en haleine, la pression monte au fur et à mesure que l'on tourne les pages. On est pris dans les filets de la "reine du polar". J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver toute la ribambelle de personnages chers à l'auteur, vivement le prochain !!!

Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014
Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014
Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014
Veillée lecture (en goguette) du 24 juin 2014

Il nous reste à vous souhaiter un bel été, de lire plein de chouettes trucs, et nous n’oublierons pas de souhaiter un bon rétablissement à Jean-Noël.

A bientôt !

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