Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.

Publié le par Cercle littéraire des amateurs de tisanes

Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.

Une veillée de la rentrée donc, et vous pouvez d'ores et déjà noter les prochaines dates :

- mardi 21 octobre à la médiathèque de Morez,

- mardi 2 décembre à la médiathèque de Longchaumois.

En novembre, la médiathèque participera cette année encore aux Petites Fugues : nous accueillerons l'auteure Ingrid Thobois Mardi 18 novembre à 20h, à la médiathèque de Morez.

Et maintenant, c'est parti pour les livres que nous avons lus cet été !

On commence avec les trois BD autobiographiques de Jung : Couleur de peau : miel. L’auteur belge évoque son adoption, encore enfant, en Corée du Sud, puis son adolescence et les débuts de sa vie adulte. Un récit sensible.

Ensuite, Beignets de tomates vertes, de Fannie Flagg : Evelyn Couch, une femme entre deux âges (« Je suis trop jeune pour être vieille et trop vieille pour être jeune » dit-elle), dépressive, rend visite à une parente dans un hôpital. Là, elle fait la rencontre d'une charmante octogénaire, Ninny Threadgoode, qui lui raconte des histoires vécues soixante ans plus tôt. Cette rencontre va bouleverser sa vie.

Aux Etats-Unis, toujours, dans les Rocheuses : Winterkill, de C.J. Box. Joe Pickett, marié, 3 filles dont une adoptive, est garde-chasse dans les Rocheuses. A l’approche de Noël, on annonce une grosse tempête qui rend ses patrouilles difficiles. Au cours de l’une d’elles, il interpelle un homme qui, saisi d’une frénésie meurtrière, a tué 7 wapitis. Mais l’homme s’échappe, et lorsque Joe le retrouve, il a été tué de deux flèches et égorgés. Les soupçons se portent sur un marginal, accusé de plus de faire partie d’un groupement de souverainistes anti-fédéraux. Dans ce groupe figure aussi la mère biologique de la fille adoptive de Pickett… Un policier classique.

Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.
Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.

Passons aux BD, avec la série Elfes, parue chez Soleil : très complète et très dense, malgré un scénario un peu convenu.

En Bd toujours : les derniers jours de Stefan Zweig, de Laurent Seksik et Guillaume Sorel. Où l’on suit le grand écrivain après son exil au Brésil avec sa jeune femme. Il vit mal de s’en être sorti et culpabilise face aux nouvelles qui lui parviennent d’Europe.

Philippine nous conseille d’ailleurs de lire, de cet auteur : le joueur d’échecs. Dans sa cellule, enfermé par la gestapo, un homme livre mentalement des parties d’échecs contre lui-même, afin d’éviter la folie.

Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.

Il y a des livres auxquels on n’adhère pas, du fait de savoir trop tôt où on va : c’est le cas du Magicien de Jean-Marc Souvira dont nous avons déjà parlé par exemple. Il y a aussi des livres pour lesquels on sait où on va et… où on ne veut pas aller ! C’est ce qu’il s’est produit pour Stéphanie avec le voleur de regards de Sebastian Fitzek :

Une vague de crimes d'une cruauté sans précédent s'abat sur Berlin. Un tueur en série s'infiltre dans les foyers en l'absence du père de famille, tue la mère, enlève l'enfant et accorde un ultimatum à la police pour le retrouver.
Passé cet ultimatum, l'enfant est assassiné. En référence à l'oeil gauche qu'il prélève sur ses victimes, les médias lui ont attribué un surnom : le Voleur de regards... Alexander Zorbach, un ancien policier devenu journaliste, se rend sur une nouvelle scène de crime. Une mère de famille a été assassinée et son fils de 9 ans a disparu. Alexander se retrouve pris dans l'engrenage du jeu machiavélique auquel se livre le Voleur de regards, qui veut lui faire porter le chapeau. Zorbach a 45 heures pour retrouver l'enfant et prouver son innocence. Le compte à rebours est lancé...

Un autre livre pour lequel il est impossible de savoir où on va : l’homme qui disparaît, de Jeffery Deaver.
New York est le théâtre de meurtres étranges, qui ont tous un point commun : la méthode utilisée pour tuer les victimes semble s’inspirer de numéros célèbres mis au point par de grands maîtres de l’illusionnisme et du cirque. Comment identifier le meurtrier puisque c’est justement un manipulateur, expert dans l’art du transformisme, toujours prompt à endosser une nouvelle apparence, et d’une agilité physique diabolique ? Le défi est majeur pour le couple d’enquêteurs exceptionnels que sont Lincoln Rhyme, pourtant cloué sur son lit de paraplégique, et sa compagne, la perspicace Amelia Sachs, aidés par Kara, une jeune magicienne surdouée. Sauront-ils le relever ? Un thriller redoutable, qui plonge le lecteur dans les coulisses fascinantes du monde de l’illusion.

Un titre qui n’a rien à voir : L’œil de la lune. Personne n’a oublié le Bourbon Kid, mystérieux tueur en série aux innombrables victimes. Ni les lecteurs du Livre sans nom, ni les habitants de Santa Mondega, l’étrange cité d’Amérique du Sud où sommeillent toujours de terribles secrets. Alors que la ville s’apprête à fêter Halloween, le Bourbon Kid devient la proie d'une brigade très spéciale, une proie particulièrement coriace, de celles qu’il ne faut pas rater sous peine d’une impitoyable vengeance. Si vous ajoutez à cela la mystérieuse disparition de la momie du musée municipal et le kidnapping d'un patient très particulier de l'hôpital psychiatrique, vous comprendrez que la nuit d'Halloween à Santa Mondega risque, cette année, de marquer les esprits... Encore un tome complètement déjanté de l’auteur anonyme du Livre sans nom.

Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.
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Le mystère de la chambre bleue, de Jean d’Aillon : En juin 1642, une copie du traité d'alliance passé entre le marquis de Cinq-Mars et l'Espagne arrive mystérieusement sur le bureau du cardinal de Richelieu. Dans le Paris de Louis XIII certains s'interrogent sur le rôle qu'aurait pu jouer la marquise de Rambouillet, surnommée Arthénice, durant les trois conspirations de 1641 : celle du duc de Vendôme, celle du duc de Soissons et celle du marquis de Cinq-Mars.
Le perspicace notaire Louis Fronsac, ami du poète Vincent Voiture et du commissaire-enquêteur Gaston de Tilly, recherche la vérité sur la mystérieuse chambre bleue d'Arthénice. Enquête pour laquelle il risque sa vie, mais heureusement il est protégé par Giulio Mozarini... On retrouve ici Louis Fronsac, le jeune et audacieux notaire, déjà remarqué dans ses précédentes aventures La Conjuration des Importants et Le Dernier Secret de Richelieu. Un roman historique qui se lit bien.

Et maintenant, deux découvertes d’un même auteur : Jérémie Guez.

Paris la nuit : Abraham est un fils de la rue. Avec Goran, son ami d'enfance, il partage défonces, embrouilles et petites combines. Dealer à l'occasion pour assouvir ses propres besoins, il erre dans les rues de la Goutte d'Or à Paris, conscient que sa vie s'enfuit dans une direction toujours plus sombre, sans issue. A l'occasion d'une de leurs nombreuses virées dans un bar de la capitale, ils découvrent une salle de jeu clandestine qu'ils décident de braquer. Mais les truands ne vont pas les laisser s'en sortir indemnes. Vient alors le temps de la fuite, de la planque, puis de la traque... (L’avis de Stéphanie : c’est super bien, mais c’est d’un glauque !)

Le dernier tigre rouge : Mars 1946. L’acheminement des troupes françaises vers l’Indochine s’accélère. Tous les navires disponibles sont chargés d'amener les militaires français vers l'Asie du Sud-Est pour reprendre cette zone capturée par les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les premiers partants: les régiments de la Légion Etrangère. Jamais, depuis la création de ce corps d'exception, la Légion n'a été composée d'un ensemble si hétérogène : anciens nazis, résistants de tous les pays d'Europe et mercenaires du monde entier. On y trouve aussi bien des blancs-becs formés à la hâte à Sidi-Bel-Abbès que des vétérans, des professionnels de la guerre qui ont combattu aux quatre coins du monde… Encore meurtri par la mort de sa femme enceinte et par son expérience de résistant, Charles Bareuil ne peut pas reconstruire sa vie en France. Il cherche le combat pour oublier sa lâcheté et son manque d'engagement des premières heures. Charles s'engage donc pour la Guerre d'Indochine au sein du 3e Régiment Etranger de la Légion. Mais cette guerre absurde va rapidement devenir une guerre personnelle pour Charles, lorsqu’il décide de mener son enquête sur un mystérieux tireur d’élite servant derrière les lignes ennemies… qu’il soupçonne d’être un ancien camarade passé du côté Viet Mihn. L’avis de Valérie : un très bon polar qui change de mes lectures habituelles du genre. J’ai adoré l’histoire et la plume de l’auteur. Un style à découvrir !

Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.
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Le chagrin et la grâce, de Wally Lamb : Quand, en avril 1999, son épouse Maureen échappe de justesse au massacre de Columbine, Caelum cherche refuge avec elle dans la ferme de son enfance à Three Rivers, Connecticut. C’est là qu’il découvre des archives familiales insoupçonnées : les lettres de son aïeule, militante abolitionniste, anéantie par la perte de ses fils au front ; les journaux de son arrière-grand-mère, fondatrice de la prison pour femmes du comté, hantée par la descente aux enfers de sa soeur ; des coupures de presse sur les tragédies locales de ces années 60 qui ont vu grandir Caelum aux côtés d’un père alcoolique revenu traumatisé de la guerre de Corée... Au fil de ses recherches, Caelum, stupéfait, voit se recomposer deux siècles d’une histoire familiale pleine de bruit et de fureur, et ressurgir le terrible secret de ses origines... Pour tenter de comprendre cette infinie colère qui l’habite depuis toujours, Caelum va devoir explorer les recoins les plus obscurs de sa mémoire...

Abordant à la fois les suites d’un événement dramatique et le stress post-traumatique et une histoire familiale marquée par l’engagement féminin (féministe ?), un grand roman, à lire, vraiment.

Sonia nous emmène en pays Maori : un père pour mes rêves, d’Alan Duff. Un jeune Néo-Zélandais, fruit d'une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une femme maorie mariée et un soldat noir américain de passage doit apprendre à vivre entre le mépris dont sa communauté accable sa mère et les dangers que fait peser sur lui la tentation d'idéaliser un père inconnu. Par l'auteur de L'Ame des guerriers, un roman puissant et dérangeant sur la violence qui règne au sein de la société maorie et sur la rémanence du racisme dans la société américaine.

La mer et le silence, de Peter Cunningham. Suite au décès d'une de ses clientes, Dick Coad, notaire de son état, se retrouve dépositaire de deux surprenants manuscrits. Il s'agit moins de deux récits parallèles que d'une plongée dans l'inconscient d'un être obsédé par un secret. La première partie intitulée «Hector» s'ouvre sur l'année 1945 lorsque Iz, une jeune femme au passé énigmatique, arrive à Sibrille, près de la ville de Monument. Elle vient vivre dans le phare du village aux côtés de son époux, Ronnie Shaw. Très peu de temps après leur installation, dont l'origine est entourée de mystères, survient la naissance de son fils Hector. Il est sa seule source de bonheur, alors qu'elle se heurte sans cesse à l'infidélité de son mari. Cependant Hector finit par s'enrôler dans l'armée. Débute alors le second cahier, nommé «Iz». Il revient sur les années qui ont précédé la rencontre avec Ronnie, et révèle le secret qui a conduit Iz à Monument. La délicatesse de l'écriture, la force des descriptions et un charme nostalgique laissent une impression durable. Un roman bien écrit, dans lequel on se laisse emporter.

Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.
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Avec L’homme aux papillons, nous repassons du côté des policiers, qui plus est des polars « hygiéniques » : Difficile à résumer sans en trahir le suspense, nous dirons qu’il s’agit d’une enquête qui suit la découverte d’un cadavre dans un appartement entièrement désinfecté…

Changement de cap, Denise a lu les Dépêches du Myanmar de Jean-Pierre Poinas : des impressions empreintes de désir et de nostalgie au cours d'un voyage en Birmanie, que l'auteur effectue en se laissant guider par le hasard et l'émerveillement.

Veillée lecture de la rentrée : 16 septembre 2014.

Elle a par ailleurs beaucoup aimé No et moi, mais pas du tout apprécié La fin du monde a du retard, de J.M. Erre : Julius et Alice, tous les deux amnésiques, s'échappent de la clinique psychiatrique où ils sont traités. Julius pense être investi d'une mission : déjouer un complot qui menace l'humanité. Poursuivis par la police, des journalistes et de mystérieux personnages, ils vont de péripétie en péripétie jusqu'à l'incroyable révélation. C’est bourré de références, complètement artificiel, bref, nul.

Une petite lecture d’été, de Valérie : Billie d’Anna Gavalda : Billie n’est pas un âne comme le suggère la couverture mais une jeune femme, tombée dans une ravine avec son ami Franck, elle se remémore leur rencontre. Beaucoup de plaisir à lire cette histoire.

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Les Suprêmes, Edward Kelsey Moore : gros coup de cœur !
Elles se sont rencontrées dans les années 1960 et ne se sont plus jamais quittées : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en hommage au célèbre groupe des années 1970. Complices dans le bonheur comme dans l’adversité, ces trois irrésistibles "quinquas" afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont fait d’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana. Longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles élaborent leurs stratégies de survie et se gavent de poulet frit. Rendez-vous avec vos futures meilleures amies.

On pense en lisant, à la « Couleur des sentiments » pour l’évocation de la ségrégation, puis ce sont des personnages, ces femmes ! Elles sont truculentes, et deviennent effectivement comme des copines, on aime être avec elles.

Pour finir cet article, un peu de douceur avec l’adaptation en Bd par Michel Plessix des romans de Kenneth Graham : le vent dans les Saules, puis le Vent dans les Sables. Une chronique animalière desservie par un dessin magnifique, avec un soin tout particulier apporté au rythme, aux paysages évocateurs (Essaouira, dans le Vent dans les Sables, est aisément reconnaissable..) à savourer, donc...

Bonnes lectures !

P.S. à lire, bientôt : les avis de Fabienne et Denise sur, respectivement, la Réparation et Yeruldelgger.

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